Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé

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Caractéristiques

ÉtatComme neuf
OrigineEurope autre
Année (orig.)2009
AuteurJean Teulé

Description

Le livre Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé (Auteur).

Extrait
La demeure de Bretanges

- Une bien belle journée !...
Voilà ce qu'un jeune homme clame en poussant les volets de sa chambre à l'étage d'une bâtisse du XVIIe siècle. Les rideaux de mousseline s'envolent sur les côtés. Le gars embrasse l'horizon d'un regard lent, contemple le paysage - un bout du Limousin rattaché comme par erreur au Périgord. Des chênes échelonnent mille horizons à ce Sahara de prairies. Derrière lui, sur la cheminée, une pendule sonne treize heures et une grosse voix s'élève du jardin, à l'ombre d'un châtaignier centenaire :
- C'est seulement maintenant que tu te lèves, nouveau premier adjoint de Beaussac ? ! Moi, quand j'en étais le maire, je sortais du lit plus tôt !
- Papa, je peaufinais mon projet d'assainissement de la Nizonne...
Dans l'ombre de l'arbre, une autre voix, féminine, intervient :
- Amédée, cesse d'ennuyer notre fils. Et puis, tu vois qu'il est habillé. Il te va bien, ce costume d'été, Alain ! N'oublie pas ton canotier. Il fait encore une chaleur, aujourd'hui !... poursuit la mère, remuant un éventail.
Sur un guéridon en bois de rose, Alain s'empare du chapeau de paille et quitte sa chambre. Le sombre escalier fleure bon l'encaustique. Ses bottines acajou en cuir souple marquent une légère claudication. Au rez-de-chaussée, une tapisserie usée et surannée décore le vestibule. Alain s'arrête devant un dessin encadré. L'image représente la place d'un petit bourg désert.
- Il te plaît, hein, ce village voisin ! s'exclame la mère qui aperçoit son fils par la porte ouverte de la maison.
En sortant rejoindre ses parents, s'apprêtant à déjeuner autour d'une table de jardin, Alain répond :
- Oui, j'aime aussi Hautefaye et ses braves gens. J'espère que mon projet de drainage sera accepté et que, comme ceux de Beaussac, ils en seront heureux.
- Vu l'heure à laquelle tu sors, je pensais que t'avais oublié la frairie annuelle... grommelle le père, lisant le journal local.
- Je n'ai jamais, papa, manqué une foire de Hautefaye. J'y vois tous mes amis.
Tandis qu'il enlace sa mère très brune aux yeux clairs, celle-ci lui caresse une joue :
- Bel enfant fort peu compliqué, de bonne foi, tu es né pour plaire, toujours tout sourires et des cieux attendris dans le regard...

Nul n’est à l’abri de l’abominable. Nous sommes tous capables du pire ! Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune périgourdin, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. C est un jeune homme plaisant, aimable et intelligent. Il compte acheter une génisse pour une voisine indigente et trouver un couvreur pour réparer le toit de la grange d’un voisin sans ressources. Il veut également profiter de l’occasion pour promouvoir son projet d’assainissement des marais de la région.
Il arrive à quatorze heures à l entrée de la foire. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l’aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé. Comment une telle horreur est-elle possible ? Comment une population paisible (certes angoissée par la guerre contre l’Allemagne et sous la menace d une sécheresse exceptionnelle) peut-elle être saisie en quelques minutes par une telle frénésie barbare ? Au prétexte d’une phrase mal comprise et d’une accusation d’espionnage totalement infondée, six cents personnes tout à fait ordinaires vont pendant deux heures se livrer aux pires atrocités. Rares sont celles qui tenteront de s interposer. Le curé et quelques amis du jeune homme s efforceront d arracher la malheureuse victime des mains de ces furieux et seule Anna, une jeune fille amoureuse, risquera sa vie pour le sauver.
Incapable de condamner six cents personnes d un coup, la justice ne poursuivra qu’une vingtaine de meneurs. Quatre seront condamnés à mort, les autres seront envoyés aux travaux forcés. Au lendemain de ce crime abominable, les participants hébétés n’auront qu une seule réponse : « Je ne sais pas ce qui m’a pris. »
Avec une précision redoutable, Jean Teulé a reconstitué chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l une des anecdotes les plus honteuses de l’Histoire du XIXe siècle en France.

Jean Teulé est l’auteur de treize romans. Parmi les plus notables, Je, François Villon a reçu le Prix du récit biographique ; Le Magasin des suicides a été traduit dans dix-neuf pays (best-seller à Taïwan !). Son adaptation en film d’animation par Patrice Leconte est en cours de réalisation et sortira sur les écrans en 2012. Darling a été adapté au cinéma par Christine Carrière, avec Marina Foïs et Guillaume Canet dans les rôles principaux ; Le Montespan, prix Maison de la presse et grand prix Palatine du roman historique, a été élu parmi les vingt meilleurs livres de l’année 2008 par le magazine Le Point. Son roman Les lois de la gravité est joué actuellement au théâtre par la Compagnie du Brasier. La totalité de son œuvre romanesque est publiée aux Éditions Julliard. Son dernier roman, Charly 9, a rejoint, dès sa première semaine de parution, la liste des meilleures ventes.

Livre vendu sans la jaquette.

Roman (Broché sans la jaquette)
Editeur : Julliard
Collection : /
N° dans la collection : /
Parution : mai 2009
Nombre de pages : 144
Format : Grand Format
Dimensions du produit : 13,3 x 2 x 20,6 cm
Etat : Nickel

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Numéro de l'annonce: m2009528873