LES CAHIERS DES GRIEFS WALLONS dépopulation 1946 RRR !

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Caractéristiques

ÉtatUtilisé
Période20e siècle ou après
Année (orig.)1946

Description

Les cahiers des griefs wallons, publiés par la Commission des Griefs du Congrès National Wallon. [1. Le problème de la dépopulation].
Editions du Congrès National Wallon, 1946
35 pp. 25 16,5 cm; 71 gr.
Très rare!!


Couverture défraîchie, jaunissement. Int.: très bon.

“1946 – Le Congrès national wallon. La Dépopulation de la Wallonie

Au lendemain de la guerre, dans les Cahiers des griefs wallons, paraissait le rapport de la Commission d’études démographiques La Dépopulation de la Wallonie (7), titre souligné par l’épigraphe suivante : Dans ce domaine, rien n’est perdu pour peu que nous sachions vouloir, empruntée à R. Debré et A. Sauvy (8). Ce travail aboutissait aux conclusions suivantes : 1. La Wallonie connaît une hausse de mortalité et une baisse de natalité qui lui sont particulières; 2. La Wallonie est distancée, quant à sa population, par les régions voisines, spécialement le pays flamand; 3. Le vieillissement de la population wallonne se poursuit de façon lente mais continue; 4. Le peuple wallon constitue une minorité au sein de l’Etat belge (9). Les auteurs ajoutaient : en présence de la gravité de la situation, la première mesure à prendre, c’est d’élever un barrage institutionnel qui soit de nature à protéger la Wallonie dans son infériorité numérique. La seconde c’est de lui permettre de poursuivre elle-même la politique qui soit capable de la sauver de sa pénible situation démographique. Ce barrage institutionnel et cette autonomie nécessaire s’appelle l’introduction du fédéralisme en Belgique (10).

Ce rapport s’appuie sur les données statistiques des mouvements de la population de 1932 à 1945, époque perturbée par la grande crise économique et la Seconde Guerre mondiale, le dernier recensement disponible datant du 31 décembre 1930. Pour dessiner l’avenir, de 1950 à 1980, l’étude utilise les perspectives établies par l’Institut national de Statistique (11), calculs qui ne tiennent pas compte des mouvements migratoires, ni des différences de mortalité entre les différentes régions, le premier phénomène étant le plus important. Quoi qu’il en soit, les résultats dans leur ensemble indiquent la tendance du développement futur des trois grands groupes qui forment la population belge (12). Il est clair que ces projections mettent uniquement en évidence l’effet de la persistance d’un faible fécondité qui se traduit par une chute numérique des populations wallonne et bruxelloise s’accompagnant dans les deux cas d’un double vieillissement intense, c’est-à-dire hausse du pourcentage de personnes âgées et baisse du pourcentage de personnes jeunes.

Ces propos nous conduisent à rappeler que 1946 est l’année de naissance à Paris de l’Institut national d’Etudes démographiques. Dans le numéro initial de la revue Population daté de janvier - mars 1946, on lit dans l’introduction, non signée mais d’évidence écrite par Alfred Sauvy, que La démographie est une science déshéritée à laquelle a peut-être manqué un parrainage vigoureux à l’époque où les branches voisines, telles que l’économie politique ou l’ethnologie prenaient leur essor. Peut-être aussi a-t-elle souffert de l’étendue même de son domaine, de la variété de ses richesses. Toujours est-il que c’est aujourd’hui une science sauvage, sans chaire, ni maîtres, ni élèves, cultivée seulement par des amateurs... Ainsi, la création d’un organisme spécialisé, chargé d’étudier l’ensemble du problème de la population... est apparue comme une condition indispensable du relèvement national (13).” (Institut Destrée)
Numéro de l'annonce: m1955743024