Du sang sur les lianes : Léopold II et son Congo

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Caractéristiques

ÉtatUtilisé
Période19e siècle
Année (orig.)1986
AuteurDaniel Vangroenweghe

Description

Du sang sur les lianes : Léopold II et son Congo par Daniel Vangroenweghe.

Éditeur : Didier Hatier , 1986.

Collection "Grands Documents".

Broché , 318 pages .

Très bon état.

DES RÉVÉLATIONS BOULEVERSANTES SUR L'ENFER VERT DES COUPEURS DE CAOUTCHOUC DE LÉOPOLD II...

« L'Afrique centrale était aux yeux de tous un pays d'épouvanté. Les récits des anciens m'en avaient convaincu et je ne les remettais pas en cause. Aussi m'initiai-je à l'Afrique dans le tumulte des armes à feu et le spectacle des villages incendiés, me livrant à tous les excès de pouvoir qu'autorisait une telle situation. Devenu chef du district de l'Equateur, je suivis ces exemples. Mais peu à peu, j'en vins à douter de nos méthodes de travail. Je relus avec horreur mes premiers rapports, et alors je me jurai de me vouer à la race des hommes noirs. Il m'avait fallu 4 ans pour y voir clair ; mais quand je retournai en Afrique, je pris le ferme propos de ne plus tuer et je ne tuai plus... »

Charles Lemaire, pionnier de l'État indépendant du Congo, n'avait que 27 ans lorsqu'il mit le zèle ainsi avoué au service de l'œuvre colonial de Léopold II. Son témoignage, sanglant et poignant, est aussi précieux que son tragique aveu. Mais il n'est qu'une des innombrables sources auxquelles a puisé Daniel Vangroenweghe pour composer, à 95 ans de distance, ce livre terrible.

En 1893, le kilo de caoutchouc récolté dans la forêt équatoriale du Zaïre valait 6 francs-or ; en 10 ans, la bicyclette et l'automobile doublèrent ce prix pour le porter à 1.500 fr / 1986. Le caoutchouc était en station naturelle, sous forme de lianes, dans de vastes territoires d'un Congo qui n'était pas encore le Congo belge. La saignée des lianes à caoutchouc pour la récolte du latex était un calvaire pour les indigènes. Ceux qui se dérobaient à cet impôt sanglant pouvaient être mis à mort et ils le savaient. Leurs femmes prises en otages étaient souvent vouées à la famine. On coupait les mains des hommes victimes de la répression pour prouver aux supérieurs hiérarchiques qu'on les avait tués. Quelques-uns ont survécu, dont les moignons accusent. (Notre document de couverture, tiré de photos authentiques présentes dans le corps de ce volume).

C'est par centaines de milliers de morts que finit par se chiffrer l'impôt barbare, directement ou par effet de retombée. Léopold II, le 4 avril 1892, écrivait au gouverneur général du Congo Wahis: «Il importe d'achever le développement bien nécessaire de nos récoltes d'ivoire et de caoutchouc. L'État ne peut maintenir son existence qu'au moyen de très larges et très fructueuses récoltes.»...

Les ordres royaux furent exécutés à la lettre. De 1900 à 1908, l'État indépendant du Congo, propriété personnelle du deuxième roi des Belges, exporta en moyenne 5.000 tonnes de caoutchouc par an. Daniel Vangroenweghe (notre photo) est un chercheur belge qui, pour reconstituer la vérité de cette aventure controversée, a passé 4 années dans les régions équatoriales du Zaïre, là où, à près de 100 ans de distance, la menace de mort se dit encore: «Tu iras au caoutchouc»! Daniel Vangroenweghe a complété son information par des recherches d'archives en de nombreux pays.

En plein été de 1908, peu avant la mort de Léopold II, le chauffage central du palais de Bruxelles tourna nuit et jour tout au long d'une semaine. Le monarque brûlait ses papiers. Il déclara: «Ils auront mon Congo, mais ils ne sauront pas ce que j'y ai fait». À présent, grâce à ce livre, nous le savons ...
Numéro de l'annonce: m1832369247