Ernest Davister une oeuvre combat livre syndicat socialiste

Charleroi, Métal FGTB Charleroi-Hainaut, EO 1996, dim. 17 x 24
cm, 221 pages, poids total : 385 grammes.
FGTB syndicat socialiste/socialisme

1960-1987 à Charleroi : un témoignage-clé…
Un regard sans complaisance sur trois décennies clés…
(…) La régionale carolorégienne des «métallos» a tenu à marquer
l'événement en rendant un hommage posthume à celui qui fut l'un
de leurs grands secrétaires généraux : Ernest Davister.
Le livre qui lui est consacré exprime non seulement toute la
reconnaissance que lui vouent le mouvement syndical et les
dizaines de milliers de travailleurs qu'il eut l'honneur de
représenter et de défendre durant plusieurs décennies, mais il est
encore d'une pertinence et d'une dignité remarquables. Plutôt que
de se lancer dans d'inutiles tirades dithyrambiques que leur ex
«patron» détestait d'ailleurs plus que tout, les auteurs, c'est-à-
dire ses successeurs et compagnons d'hier, ont préféré choisir
des extraits de discours et d'écrits publiés de 1960 à 1987, et qui
résument parfaitement la politique visionnaire du disparu. Un
travail de bénédictin, qui, outre un accès relativement facile aux
archives syndicales (relativement, compte tenu de l'abondante
production de l'ancien secrétaire général...) a nécessité
d'interminables fouilles dans des piles de documents originaux et
autres «brouillons» confiés parfois aux uns et aux autres, selon
les circonstances. Un ouvrage «fort» en fin de compte, scindé en
six grands chapitres qui évoquent le syndicalisme d'hier et
d'aujourd'hui, le social «en plus», «l'économie de la misère», «le
socialisme : valeur d'avenir, avenir d'une valeur», la grande
mutation de Charleroi, et, bien évidemment «la grève du siècle de
1960-1961», avec des arrêts images sur les grands dossiers qui
marquèrent les décennies 60 à 80 : les ACEC, Caterpillar et la
sidérurgie, entre autre.
Un livre sans concessions en fin de compte, qui égrène des
responsabilités, en ce compris syndicales, démonte des
manoeuvres politiques, assène de redoutables vérités au
patronat le plus «dur». Les hommes, les moyens, les objectifs, les
résultats, les espoirs, les succès et les échecs s'y côtoient, en
même temps que l'individualisme, la solidarité, le statut des
délégués, la liberté d'expression, «les marchands d'illusion»,
parfois à la solde indirecte de l'extrême droite et du patronat,
tantôt à celle d'un groupuscule politique voué à la destruction de
la démocratie et de ses institutions, et parmi celles-ci, évidemment
et en tout premier lieu, le syndicat.

A enlever sur Courcelles. Arrangement possible sur Namur.

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