La maternelle de Léon Frapié

Rose, jeune fille diplômée, à la suite de la ruine puis de la mort de son père, rompt ses fiançailles et doit trouver du travail pour échapper à l'hospitalité d'un oncle acariâtre. Elle ne trouve qu'un emploi de femme de ménage dans une école maternelle de la "zone". Pendant une année, elle découvre ce monde inconnu, dont elle se rapproche peu à peu, avec une certaine fascination pour sa propre déchéance. On trouve dans ce livre, prix Goncourt 1904, une vision noire de l'école de Jules Ferry : plus qu'un moyen d'émancipation du peuple, l'instruction y apparaît comme un moyen de le rendre docile et plus facile à exploiter. La distance entre le moralisme diffusé par les enseignantes et la réalité de la vie de ces petits enfants, est particulièrement cruelle.
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