Numismatique – assignats de Belgique - EO 1962 – rare

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Numismatique – assignats de Belgique - EO 1962 – rare

« Contribution à l’histoire des assignats en Belgique 1794-1795 »
de R. DEVLEESHOUWER

La description détaillée du hold-up français sur les biens et valeurs belges !

L'auteur a voulu approfondir ici une question qui est loin d'être neuve, mais en la renouvelant et en l'approfondissant à l'aide d'explications portant sur l'aspect quantitatif des phénomènes monétaires. Lors de la première occupation française (de la fin de 1792 au début de 1793), la Révolution avait tenté de ménager les habitants des Pays-Bas autrichiens, notamment ceux des classes possédantes. Mais, lors de la deuxième invasion, après Jemmapes (26 juin 1794), il devait en aller autrement, la Convention, sans chercher en principe à bouleverser immédiatement les structures politiques, voulant ‘tirer’ de la Belgique le plus possible. C'est ainsi que tout le numéraire devait être remis à ses agents et que les assignats, déjà très dépréciés, furent introduits : c'est en assignats au pair que réquisitions et services, qui allaient pleuvoir sur la contrée, devaient être payés.

Villes concernées : Bruxelles, Anvers, Malines, Lierre, St-Nicolas, Gand, Audenarde, Bruges, Ostende, Ypres, Courtrai, Louvain, Tirlemont, Diest, Namur, Huy, Tournai, Alost, Ninove, Mons, Ath, Termonde, Nivelles, Aerschot, Dinant, Binche, Hoogstraeten, Liège, etc.

(net) M. Devleeshouwer s'attache aux modalités et à l'ampleur des ponctions métalliques opérées par les Français. Saisie du numéraire des communes, des diverses caisses fiscales, des banquiers et notaires (lesquels parvinrent assez bien à cacher les dépôts confiés par les particuliers). Contributions militaires surtout, pour lesquelles l'auteur, à propos des villes et des divers groupes sociaux, présente une intéressante documentation chiffrée des ventes d'immeubles, aliénés pour payer les sommes dues, furent évidemment peu rémunératrices, la majorité de la population ne voulant pas participer à « la curée des biens des notables et des autorités ». Le plus important, et ce qui forme le cœur même du sujet annoncé, est ensuite exposé : il s'agit des assignats. Afin de pourvoir aux grands besoins du nouveau régime, les représentants en vinrent très vite à mettre en circulation d'énormes quantités de papier monnaie, qu'ils pensaient — comme en France — pouvoir garantir sur les biens du clergé et des émigrés et absorber par la vente de ces biens. Rapide et assez régulière en fut la dépréciation, en dépit de tous les palliatifs utilisés, et cela par suite de la fraude et du « marché noir ». Comme en France, l'effondrement de l'assignat ôta toute efficacité à la législation mise en vigueur, d'autant plus que les commissaires de guerre et les autres fonctionnaires de l'armée se mirent à acheter des vivres en numéraire pour éviter la famine. Et les dépenses des fonctionnaires français, comme celles des départements et des villes belges, n'étaient pas compensées par les recettes.
L'auteur a voulu déterminer « le rythme de la dépréciation de l'assignat en Belgique en le comparant si possible à celui qui se produisit en France ». Et ses tableaux et ses conclusions sont claires : si, dans les premiers mois de l'occupation, et à cause des rigoureuses mesures des Français, le cours de l'assignat fut supérieur à celui pratiqué en France (où l'occupation de la Belgique l'avait fait pourtant remonter un peu), très vite il y eut « alignement général sur les tendances marquées sur les cours français ». Ainsi le papier monnaie couvrait un territoire qui, au point de vue monétaire, eut rapidement tendance à s'unifier. La suppression du maximum, par exemple, eut partout les mêmes conséquences. Pour finir, M. Devleeshouwer s'interroge sur les résultats de l'introduction de l'assignat en Belgique, et ses conclusions se rapprochent beaucoup de celles des historiens français. Ce fut la situation dramatique des employés de l'administration, tandis que celle des débiteurs et des possesseurs de revenus en nature était bien plus enviable. Ce fut aussi le choc économique (cf. les ventes d'immeubles et les constitutions ou cessions de rente), aggravé par l’incertitude dans l'avenir, la hausse des grains, etc. Nul doute que l'assignat n'ait XIXe « contribué siècle ». à l'éclatement de la société ancienne…

ULB, Institut de Sociologie, EO 1962, 90 pages, poids total : 315 grammes.

Avec des tableaux in et hors texte.

Couverture altérée à degré variable et bel état général d’un intérieur frais : 3 exemplaires dispos, écoulés au fur et à mesure... Selon mes photos.

Petit prix sympa pour cette intéressante source documentaire.
Numéro de l'annonce: m1981779906