ERWAN BERGOT GENDARMES AU COMBAT INDOCHINE 1945 - 1955

ERWAN BERGOT GENDARMES AU COMBAT (INDOCHINE 1945 - 1955) Presses de la cité, 1985 Collection "Troupes de choc" 271 p., cahier-photos 16 p., cartes L’AUTEUR. — Né en 1930, Erwan Bergot est un ancien officier d’active. Officier de la Légion d’honneur à titre militaire. Il commanda, à Diên Bien Phu, les mortiers lourds des légionnaires parachutistes. Grièvement blessé en Algérie dans les rangs du 2e R.E.P., devenu journaliste et écrivain, Erwan Bergot reste l’un des meilleurs écrivains militaires actuels (La Légion au combat, Les 170 jours de Diên Bien Phu, Le Bataillon Bigeard). Il a fait une entrée remarquable dans le roman avec son cycle Les Sentiers de la guerre, dont le troisième tome, Le Flambeau, a reçu le prix Claude Farrère 1984. LE LIVRE. — 24 Mars 1951. « Les Viêts se replient, vive la Garde ! » Le visage en sang, du haut de son blockhaus à demi détruit, le Garde républicain Joncour lance son cri de victoire. Toute la nuit, avec son camarade Volet et une poignée de Gardes tonkinois, il a résisté aux assauts d’un Régiment de réguliers que Giap avait lancé à la conquête du poste du « Décanteur », près de Haïphong. Giap veut sa victoire ; il a décidé d’être à Hanoï pour le Têt. Il échouera. Dans quelques jours, de Lattre va l’écraser, à Dong Trieu. Cette victoire a été rendue possible par le dévouement de quelques Gendarmes qui, égaillés un peu partout dans ce Nord Tonkin, se sont battus et sont tombés, simplement parce que c’était leur devoir. Les Gendarmes au combat, c’est le récit de ces affrontements obscurs et quotidiens menés, dix années durant, à un contre dix, à un contre cent par ces hommes dont jamais personne n’a parlé. Ils furent 14 000 à servir en Indochine. Un peu moins que la Légion, bien plus que n’importe quelle autre formation, paras y compris ! Près de 700 d’entre eux y ont laissé leur vie. Retracer l’histoire des Gendarmes en Indochine, c'est écrire celle de ces milliers de postes perdus qui « tenaient » le terrain, au contact des populations, sans liaisons, bien souvent sans armement lourd, à des centaines de kilomètres de leurs chefs. De la pointe de Camau tout au Sud jusqu’aux confins de la Chine, des bords du Mékong aux rivages de l’Annam. Pratiquant sans fanfares le courage le plus total, ces Gendarmes ont donné le plus bel exemple des vertus qui sont l’apanage de leur Arme : l’obéissance, l’obstination, le sens de l’humain, le dévouement absolut Les Gendarmes au combat, un superbe hommage rendu aux survivants. Mais ce nouveau récit d’Erwan Bergot se veut aussi une réflexion sur le Devoir, l’Honneur, le sens du Service. Une belle leçon de d’héroïsme.