12 ESCENAS DE LA GUERRA / SIM, Jose Luis Rey Vila

Signer par l auteur 
 Né à Cadiz, il étudie le dessin à l'école des beaux-arts de Cadiz, puis de Barcelone. Il revient de son service militaire -en Afrique du Nord- en 1921 avec un album de dessins jugé comme antimilitariste et un jugement très dur pour les hommes politiques : la défaite au Maroc ? « Un effet du mépris (envers le peuple) de ces mercenaires de l'Etat ». A Barcelone, il travaille comme dessinateur/ illustrateur pour Ford, mais participe aussi à des revues artistiques comme Nueva Ibéria. C’est à ce titre qu’il prend contact avec le syndicat des dessinateurs professionnels (SDP-UGT) –début 1936- et soutient les luttes sociales. Dès le 19 juillet, il met son « dessin » au service de la révolution sociale. Il réalise une série d'aquarelles pour un album « Estampes de la révolution espagnole - 19 juillet 1936 » destiné à la propagande internationale : un dessin et trois commentaires (espagnol, anglais, français). Rey Vila le propose à l'UGT qui refuse de l'éditer, pourquoi ? Trop favorable à l'action des anarchistes. Cet album (finalement édité par la CNT-FAI) sera -avant le Guernica de Picasso- « l'œuvre » la plus connue sur la révolution espagnole. Selon quelques informations récoltées (mais non recoupées), il aurait choisi de signé ses compositions du pseudo « Sim » pour ne pas mettre en danger sa proche famille coincée –par les franquistes- à Séville. L'UGT lui demandera quelques mois plus tard deux albums de dessins du même type : un sur la vie au front (12 escenas de guerra) et un pour célébrer les journées de juillet 1936 (jornadas heroïcas de julio 1936). Un dessin anguleux renforcé par un trait noir épais qui met en valeur des couleurs vives délavées : aussi proche de la caricature que de l'aquarelle. Son approche picturale s'accommode mal des techniques et du style des autres affichistes. Il en réalisera néanmoins quelques-unes pour le compte de la CNT , de l'UGT et pour la Generalitat de Catalunya. Ces aquarelles seront reprises sous formes de calendriers, de cartes postales ou encore serviront de couvertures à différentes revues (Moments, etc)… Certains historiens de l’art, le voit arriver à Paris en 1937 (pour l’exposition universelle et le pavillon espagnol ?), quoi qu’il en soit, nous retrouvons Jose Luis entre 1939 et 1944 à Paris. Il installe son studio près des Buttes-Chaumont et pendant l’occupation, il participe –à son niveau- à la résistance. A la libération, il continue de dessiner en signant de son vrai nom Rey Vila. Ses thèmes favoris sont les taureaux, le Flamenco et Don Quichotte. Il voyage en Europe et expose à Paris, La Havane. Par ailleurs, il contribue -un peu- à la lutte artistique antifranquiste en reprenant le nom de SIM. Il ne rentrera jamais en Espagne.